Cette vue imprenable sur notre patrimoine historique local m’incite
tout d’abord à vous dire deux mots de la tragédie de Notre Dame.
Cela nous a tous touchés, les croyants comme les autres. Cela nous a
tous touchés parce qu'il y a des choses qui nous lient : une cathédrale
ou une ville ce sont plus que des pierres et des murs. C'est notre vie
commune, notre imaginaire commun. Alors, avant toute chose, je
former le vœux que notre patrimoine menacé soit l'objet de notre
rassemblement et de nos attentions.
L'objet de mon invitation ce matin est de vous parler de « relève ».
Car, oui je veux et je vais être candidat pour les municipales de 2020 à Perpignan.
L’heure de la relève est venue afin de proposer des solutions
concrètes. J’en ai assez d’entendre les opposants évoquer
inlassablement depuis des années les difficultés de notre ville sans
apporter la moindre réponse de bon sens.
Je crois au combat des idées, et c’est avec une équipe dynamique,
compétente, renouvelée, que nous allons travailler à l’élaboration
d’un programme ambitieux pour Perpignan axé sur trois grandes
priorités :
La pacification, la probité, l’innovation.
La pacification car la sécurisation de notre ville est la plus
importante des missions.
Des efforts ont été réalisés ses dernières années, mais nous devons
aller encore plus loin.
Tout découle de cette pacification des rues.
Nous n’aurons pas un retour d’habitants et de commerçants si nous
ne traitons pas de la sécurité et de la tranquillité publique.
Je crois en la présence effective de policiers sur le terrain avec des
points fixes. Il faut s’inspirer de la notion d’ilotage que nous avions
développé en France ou des « Koban » japonais qui sont des
commissariats disséminés sur l’ensemble de la ville. Je veux ces
petites entités (deux, trois agents) un peu partout dans Perpignan. Ils
permettent de rassurer avec des interventions rapides possibles,
d’occuper le terrain face aux dealers et bandes stagnantes, de
répondre à une demande de proximité et de lien social entre la
population et les forces de l’ordre.
Je veux également que le sentiment d’impunité cesse. Les voyous
doivent respecter et craindre la police. C’est pourquoi je veux que dès
le premier jour de mon mandat il y ait une présomption d’innocence
pleine et entière envers les agissements de nos agents face aux
délinquants. Je défendrai l’action de notre police jusqu’aux tribunaux
fasse à une partie de la justice trop souvent laxiste face aux voyous,
pour défendre son honneur, son action, ses hommes et femmes.
La probité est le second axe de réflexion que je donne à notre
équipe.
Le « copinage » est notre « corruption ».
Personne dans cette ville ne peut affirmer que rien ne se passe
comme s’il ne fallait pas toujours connaître quelqu’un pour un passedroit.
On s’en est trop longtemps accommodé. C’est insupportable.
Cela doit cesser. Le « deux poids deux mesures » ne peut plus être
érigé en modèle traditionnel de fonctionnement. C’est immoral mais,
en plus, cela mine notre développement économique, les capacités de
dynamisme de nos entreprises, l’éclosion de talents.
Je ne veux plus de ce mode de fonctionnement.
Je ne veux pas non plus que pendant notre campagne on pactise avec
les voyous, les chefs de clans et les clientèles organisées.
Je ne veux plus du diviser pour régner.
Notre équipe ne pactisera pas et ne traitera pas avec des
représentants d’intérêts particuliers, mais seulement avec l’ensemble
des perpignanais.
Notre liste ne se perdra pas dans des jeux d’alliances sans fond.
Il faut de la clarté.
L’esprit qui m’a toujours animé est celui du gaullisme social. Cela
signifie que nous respectons les partis, mais que nous savons que la
démocratie ne s’y limite pas.
Notre ville ne doit pas seulement rester aux Républicains, elle doit
rester républicaine dans ses valeurs.
Toujours en matière de probité je vous annonce que nous
supprimerons le cabinet du Maire. Nous serons les premiers en
France à mettre fin à un outil payé par tous les contribuables
seulement pour travailler à la réélection du Maire.
Le Maire conservera le strict nécessaire en matière de secrétariat.
Cela apportera une clarté nécessaire entre l’action du politique et la
neutralité de l’administration avec plus d’efficacité pour chacun.
Dans ce même axe, je veux aussi défendre une préférence pour les
entreprises locales dans le cadre du droit de la commande publique.
Cela peut paraitre étonnant voire incongru quand on parle de
probité, mais ce que je veux dire c’est qu’aucune entreprise sera
favorisée, mais nous favoriserons l’ensemble des entreprises locales
– dans le cadre strict de la légalité, et il y a des solutions juridiques –
dans le cadre d’une préférence locale pour notre agriculture.
Il faut enfin « voir grand » pour Perpignan c’est notre troisième axe
de la campagne : l’innovation.
Je veux ici remercier les deux fondateurs du think tank « Perpi-D »
Youssef Akkari et Jordan Halimi qui ont nourri depuis plusieurs mois
avec de nombreux perpignanais le programme en matière d’idées
concrètes et innovantes. Je parle même de rêves réalisables.
Car nous devons rêver à des solutions concrètes, et tout ce que nous
proposons passe au filtre de la faisabilité budgétaire.
Comme de nombreux perpignanais nous sommes frustrés de voir le
développement des villes dans le monde et de ne pas participer à ce
mouvement.
Il faut pourtant voir grand.
Nous nous inspirerons des plus grandes villes afin d’apporter des
solutions innovantes en matière de végétalisation urbaine comme à
Détroit ou Berlin, de piétonisation et de stationnement (nous
proposons un grand parking aérien gratuit aux portes de Perpignan
avec un shuttle reliant le centre ville), de mobilité (en oubliant les
idées qui arrivent trop tard comme le tram pour proposer des
solutions d’avenir comme les navettes autonomes), des parcs à jeux
intergénérationnels comme avec une fantastique expérience
singapourienne, de la télémédecine pour luter contre la
désertification médicale en milieu urbain, je veux enfin « libérer le
ciel » c’est à dire permettre comme à Barcelone de manière
dérogatoire et dans certains quartiers de construire plus haut à un
moment où l’étalement urbain n’est plus possible compte tenu de son
non sens environnemental…
En matière économique tout doit être proposé sous le critère
« qualitatif » : aider l’installation de commerces de qualité,
développer le tourisme de qualité, défendre l’agriculture de qualité.
Nous devons ainsi hausser le niveau d’exigence pour la ville, ne plus
rater aucune opportunité pour elle.
L’heure de la relève a sonné. Je dis ça sans aucune arrogance et sans
aucun rejet de ce que termine de réaliser l’équipe à laquelle
j’appartiens. Je suis fier de ce que nous avons fait. Je sais que
beaucoup nous rejoindrons. J’accepte en bloc notre bilan avec ses
réussites, ses échecs, et même s’il reste des choses à faire, je ne ferai
jamais partie des gens qui sont dans une critique irrationnelle et
pour qui, s’il pleut c’est la faute du Maire…
J’accepte également en bloc l’ensemble du travail de mes
prédécesseurs. Il faut un maire bâtisseur comme l’a été Paul Alduy. Il
faut un maire entouré d’une équipe de socioprofessionnels comme l’a
été Jean-Paul Alduy. Il faut un maire responsable, responsable
comme l’est Jean-Marc Pujol.
Nous allons travailler sur ces trois axes pour vous proposer le
meilleur pour notre ville. Il est temps que Perpignan réalise vos
rêves.